Antibioprophylaxie en cas actes invasifs chez les patients à haut risque d’endocardite

 

Lorsque la voie orale n’est pas possible, l’amoxicilline, à raison de 2 g chez l’adulte et 50 mg/kg chez l’enfant, peut également être prescrite par voie parentérale dans l’heure précédant l’acte bucco-dentaire. En cas d’allergie aux β-lactamines, l’administration de clindamycine par voie parentérale, 600 mg chez l’adulte et 20 mg/kg chez l’enfant > 3 ans, est recommandée.

 

Certains actes invasifs sont contre-indiqués ou formellement déconseillés chez le patient à haut risque d’endocardite infectieuse :

  • anesthésie intra-ligamentaire
  • amputation radiculaire
  • auto-transplantation
  • réimplantation
  • chirurgie péri-apicale
  • chirurgie parodontale
  • chirurgie implantaire et des péri-implantites
  • mise en place de matériaux de comblement
  • Chirurgie pré-orthodontique des dents incluses ou enclavées

 

Les soins endodontiques doivent être exceptionnels. Ils ne peuvent être réalisés qu’après vérification de la vitalité de la dent par les tests adéquats, sous digue, en une seule séance, en étant sûr que la totalité de la lumière canalaire est accessible. Ce traitement doit donc être réservé aux dents monoradiculées et, à la rigueur, à la première prémolaire si les deux canaux sont accessibles. La séparation des racines est un acte à éviter autant que possible et n’est autorisée qu’en l’absence de toute atteinte parodontale. Les pulpopathies, les parodontopathies et les traumatismes nécessitent l’extraction. Dans toutes conditions une hygiène bucco-dentaire rigoureuse est primordiale pour essayer de limiter le plus possible les risques et/ou l’intensité des bactériémies spontanées ou provoquées.

 

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